Comment conserve-t-on un bon saucisson ou un chorizo ?



La question se pose, même si nous serons nombreux à dire qu’un bon morceau ne se préserve pas : il se déguste. Mais si vous êtes de ces êtres supérieurs, capables de patienter des jours voire des semaines (ça relève du divin ! ), si vous êtes de cette trempe, alors cet article est pour vous.

Attention, il ne faut pas faire n’importe quoi avec la conservation. Vous ne garderiez pas un grand vin dans votre tiroir à chaussettes, il est évident que la noble cochonnaille mérite une attention au moins égale. Misons donc sur une température variant entre 12°C et 18°C. En matière d’hygrométrie, privilégiez un endroit sec, avec peu (ou très peu) d’humidité.

Comment ?



Vous êtes étudiant et vous aimez manger du saucisson pendant les longues soirées de révision ? mettre du chorizo dans vos pâtes ? et vous habitez une chambre de huit mètres carrés dont la température intérieure oscille entre 18°C et 35°C ? Bon, ne parlons même pas de l’humidité.

La réponse facile pourrait-être “tant pis pour vous”. Mais voilà, l’effet du saucisson sur le moral est démontré depuis des siècles, et c’est donc un élément primordial pour nos jeunes têtes pensantes. Heureusement, des solutions de secours existent.

La principale est d’utiliser votre frigo. Dans le bac à légumes, vous devriez trouver une température certes basse mais qui aura le mérite de très peu varier. De plus, le taux d’humidité sera très faible. Pour améliorer encore vos chances, laissez le sauciflard dans une boîte hermétique ou bien dans un torchon (quadrillé rouge sur fond blanc de préférence).

Il faudra ensuite le sortir un peu avant dégustation, tout comme un grand vin, pour que la saveur ne soit pas trop enraillée par le froid. A quand un décanteur à chorizo frigorifié ? Nous attendons l’élève ingénieur qui l’inventera.

Certains opposeront à la solution du frigo la possibilité d’une conservation du sifflard à l’air libre, en toute simplicité. C’est bien sûr possible, mais il faudra alors ne pas trop attendre pour le manger.

Et d’ailleurs, ce saucisson, est-il encore bon ?



Cette question, nous nous la sommes tous déjà posée, la larme à l’œil, charcut’ à la main, un tremblement irrépressible irradiant notre corps jusqu’au fond de notre cœur. Plusieurs critères sont à prendre en compte pour prendre le pouls de notre tendre ami.

En premier lieu, qu’en est-il de sa rigidité ? si vous pourriez vous en servir comme d’un pied de biche, il risque de prendre un goût désagréablement salé. RIP.

Si le gras se fait la malle, qu’il glisse comme une savonnette, alors là encore il ne faut plus le consommer, et l’odeur rance vous en aura sans doute déjà dissuadé.

Mais attention. En matière de conservation, les producteurs ne sont pas toujours les mieux placés. Les DLUO, Dates Limite d’Utilisation Optimale ne sont pas toujours pertinentes. Alors s’il sent bon, s’il à l’air bon, s’il a la bonne fermeté, c’est qu’il est bon.